Le Nunavut est incroyablement vaste. Il recouvre près du cinquième de la superficie totale de la Fédération, en comprenant, entre autres, la plupart de l’archipel arctique canadien. Ce qui saute aux yeux quand on arrive là-bas, c’est l’immensité des paysages et de la nature sauvage. Souvent rude, d’ailleurs, comptez -30° de moyenne l’hiver dans une région où il n’y a pas âme qui vive, ou presque: 35 000 habitants sur tout le Territoire, c’est peu. L’isolement des collectivités, des hameaux et des villes, impose de fait l’avion comme mode de transport exclusif pour se rendre au Nunavut.
Vous pouvez donc d’ores et déjà oublier le bateau, mais sachez toutefois qu’il existe des croisières entre juillet (fin du mois) et septembre. Lorsque la glace fond. Les départs se font toujours depuis les ports du Sud, mais les traversées peuvent être longues. Quant aux quatre roues et à tout ce qui n’avance pas avec des chenilles, notez qu’on ne peut pas accéder au Nunavut par la route, et les collectivités ne sont pas reliées entre elles. Votre permis de conduire international ne vous sera certainement pas d’une grande utilité ici, mais sait-on jamais.
Les lignes aériennes régulières.
Autant dire qu’en la matière ça ne se bouscule pas au portillon, et pour cause: sans faire offense d’aucune manière, le Nunavut n’est pas une destination très prisée par les voyageurs et le tourisme de masse. Ne vous attendez donc pas ici à faire jouer les affres de la concurrence pour prendre l’avion, puisque de concurrence il n’y en a presque pas (c’est aussi l’une des raisons qui explique que se rendre au Nunavut coûte une blinde).
Les villes de départ sont relativement restreintes, les quatre principales étant:
- Montréal, Québec.
- Ottawa, Ontario.
- Winnipeg, Manitoba.
- Edmonton, Alberta.
On peut y ajouter Churchill (Manitoba), Calgary (Alberta) et Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest). Comme l’on pouvait s’y attendre, un Paris – Iqaluit nécessitera au moins une escale, mais vous pouvez partir depuis Nuuk au Groenland les mois d’été . Trois compagnies feront votre bonheur.
Pour les plus anxieux d’entre vous, notamment par le caractère rock’n’roll que peut revêtir l’atterrissage d’un avion au Nunavut, n’ayez pas peur, sachez que les compagnies exploitent des flottes polyvalentes d’appareils adaptés aux pistes de gravier et de glace, et sont équipés pour des atterrissages dans des endroits (très) éloignés, et ce, entre les différentes régions du territoire également.
Les vols affrétés et les lignes régionales.
Une fois sur place, pour se rendre dans les diverses collectivités c’est encore l’avion le moyen de transport le plus simple. La distance qui les sépare les unes des autres peut rapidement vous faire renoncer aux motoneiges ou gros pick-up. Ces compagnies régionales effectuent des vols réguliers ou nolisés qui vous permettront d’atterrir à peu près n’importe où au Nunavut.
Région de Baffin (Qikiqtaaluk):
- Air Inuit (Montréal, QC).
- Air Nunavut (Iqualit, NU).
- Borek Air (Iqualit, NU).
Région de Keewatin (Kivalliq):
- Air Tindi (Yellowknife, NT).
- Keewatin Air (Rankin Inlet, NU).
Région de Kitikmeot:
- Adlair Aviation (Cambridge Bay, NU).
Un bon plan qui peut vous être profitable si vous planifiez un tour au Nunavut: gardez à l’esprit que les pourvoyeurs de services touristiques, les agences de voyages quoi, peuvent vous faire bénéficier et vous donner accès à de très intéressantes réductions sur le prix des billets d’avion (et vous mitonner des activités sympa). Celles-ci sont principalement basées à Iqualit, la capitale, et offrent leur service en français la plupart du temps, ce qui ne gâche rien. Quelques exemples:
- Artic Watch.
- Inukpak Outfitting.
- NorthWinds (extrême) (en).
- Polynya (en).
Crédits photo: (1) Nicolas Raymond; (2) maps.com; (3) vector-images.
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Djims
22 septembre 2017 at 15:42
C’est loin mais ça doit valoir le coup!
Jairmaine
11 décembre 2017 at 15:35
Peut-être à tester au moins une fois dans sa vie…
Boris
6 avril 2020 at 05:44
Faut quand même sacrément le vouloir pour partir là-bas! C’est quand même pas si simple.
Houston MacDougal
6 avril 2020 at 12:10
Oui, mais je crois que ça en vaut la chandelle 😉
lolo
15 juillet 2020 at 04:27
Pas la porte à côté c’t’histoire 🙂
John-Léon
8 août 2020 at 13:26
C’est bien galère pour s’y rendre, et j’imagine qu’une fois sur place tout coûte un bras!!