Plus qu’un incontournable, Charlevoix se révèle être l’un des joyaux de la Belle Province, tant ses paysages vous surprendront, mais pas seulement. Proclamée Réserve mondiale de la Biosphère par l’UNESCO en 1988, cette région est le fruit de glaciations successives qui façonnèrent le relief, comme cette météorite tombée là, il y a 400 millions d’années au moins. Ce grand cratère habité de 56km de diamètre n’est que l’une des facettes d’un pays aux contrastes et à la diversité baignée par l’estuaire du Saint-Laurent. Cette géographie si particulière c’est également sa force, où il fait bon s’aventurer , et pendant le temps des feuilles, c’est encore plus magique.
Baie Saint-Paul.
Avec notre Routard sous le bras, on s’attendait à voir une bourgade au charme et à la tranquillité surannés, comme ils disent, avec ses quelques maisons centenaires très colorées et pas grand-chose à y faire. Bon. On n’a finalement pas été d’accord avec ça. D’abord parce que Baie Saint-Paul est un peu le point de départ pour explorer Charlevoix davantage, elle invite à franchir le fleuve pour l’Isle-aux-Coudres, mais surtout parce qu’elle devient une capitale artistique, ce qui est complètement improbable pour une municipalité de cette taille. Des galeries d’art en veux-tu en voilà (plus de 30), et même un musée d’art contemporain, rien que ça, pour un endroit devenu un sanctuaire tourné vers l’art, justement. Bien vu.
Parc National des Hautes-Gorges-de-la Rivière-Malbaie.
« Le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie constitue l’un des plus beaux monuments naturels du Québec. Il tire son nom de la présence d’un réseau de vallées profondément découpées dans un écrin de hautes montagnes.* » Il faut dire qu’il est l’une des aires centrales de la Réserve de la biosphère de Charlevoix, où sur 225 km² la faune sauvage prend ses quartiers au milieu d’un relief alpin et la forêt boréale. Amoureux de nature vous ne manquerez pas de prendre rendez-vous avec ce parc grandiose, comme peut l’être le sentier de l’Acropole des Draveurs, une randonnée qu’il faut faire absolument. Une merveille.
L’Isle-aux-Coudres.
Elle a, à bien des égards, une forme de gémellité avec l’Île d’Orléans, mais demeure nettement plus petite. On l’aime pour en faire les 20km de tour à vélo après avoir pris le traversier juste en face, à Baie Saint-Paul. Cette île à l’origine envahie de noisetiers (des coudriers, d’où son nom) découverte par Jacques Cartier en 1535 reste un incontournable de Charlevoix, pour sa tranquillité, ses paysages à couper le souffle, sa maison croche et tout ce qu’il s’y passe.
La côte de Charlevoix et la Route du Fleuve.
La Route du Fleuve, via la Route 362, s’étend de Baie Saint-Paul à La Malbaie sur 58 kilomètres, et offre de superbes panoramas sur le Saint-Laurent, où fleuve et montagne se rencontrent. Elle passe également par non moins charmants que pittoresques Les Éboulements et Saint-Irénée. Depuis que Tourisme Québec en a fait un circuit touristique, on entend dire que c’est l’une des plus belles routes panoramiques d’Amérique du Nord. Disons du Québec, c’est sûr, et du Canada c’est déjà pas si mal. Pis bon, on ne va quand même pas bouder notre plaisir en l’empruntant. C’est d’ailleurs ce qu’on a fait en revenant de Baie-Sainte-Catherine où nous sommes allés voir les baleines. Inoubliable.
La Route des Montagnes.
Cette route touristique de 151 kilomètres emprunte une partie de la Route 381 (celle qui va jusqu’à La Baie, un arrondissement de Saguenay). On y découvre de somptueux paysages de l’arrière-pays de la région de Charlevoix. Forêts, montagnes, lacs et rivières, avec des points de vue panoramiques incroyables, tout ça modelé par la chute d’une immense météorite il y a de cela 400 millions d’années. Un saut dans le temps, mais surtout dans la nature.
Notre expérience de Charlevoix.
Pas suffisamment longue malheureusement, mais elle reste sur le chemin d’autres destinations que nous voulons absolument faire, ou refaire, c’est pourquoi nous ne sommes pas inquiets pour l’avenir, nous y retournerons. Ceci étant dit, ce qu’on en garde ce sont les paysages et le temps qui par moment semble comme suspendu. En écrivant ça on a l’impression d’enfoncer une porte ouverte s’agissant de Charlevoix, mais on s’en fout, on s’y sent résolument bien lorsqu’on y est, et quand on l’a quittée une sourde langueur nous étreint. « Qu’est-ce qu’on était bien, n’empêche… »
J’ai aussi un pincement au cœur beaucoup plus vif lorsqu’il faut évoquer ma pellicule noir et blanc cramée le long de la route 381. J’ai un souvenir très précis des clichés que j’y ai pris, et ça m’emmerde vraiment de ne jamais pouvoir les partager. Heureusement je n’étais pas seul.
La prochaine fois, et comme j’en suis un fou fanatique, je m’y rendrai en train! Le train de Charlevoix fonctionne de juin à octobre, et relie Québec (gare des Chutes Montmorency) à La Malbaie.
Un petit guide pour être au top?
Plus on affine le territoire et plus on est précis. Ce guide Ulysse se prend comme une invitation à pousser son char vers le nord, tout en étant complet sur la région qui nous intéresse ici: Charlevoix. Il y a de quoi faire, tout en le faisant bien, alors pas d’hésitation. Bonne lecture et bon voyage!
Le lien est affilié.
Bonus: Pour se loger à Charlevoix.
Crédits photo: (1) Parc national des Hautes-Gorges-de-la-rivière-Malbaie/SEPAQ; (2) Gilles Messian; (3) Dude Pascalou.; (4) urbania.
Ilona
9 février 2019 at 07:14
Cette région est magnifique!
Houston MacDougal
11 février 2019 at 11:30
Je suis bien d’accord! 🙂
Bénédicte
27 septembre 2019 at 10:16
En automne tout particulièrement!!
Houston MacDougal
27 septembre 2019 at 18:57
Des couleurs incroyables au temps des feuilles, c’est vrai 😉
Machina
12 juillet 2019 at 04:38
La route des montagnes c’est super beau, surtout quand on ne croise pas de véhicules, on se sent seul au monde, mais serein
Houston MacDougal
13 juillet 2019 at 13:03
Oui, des paysages grandioses qui n’invitent aucunement à la monotonie, un bout de bitume très paisible. J’ai beaucoup aimé cette route.
Lisandre
12 avril 2021 at 11:21
A faire l’hiver aussi il y a des paysages magnifiques, et comme c’est pas loin de Québec on peut faire une pierre deux coups