Les candidats le redoutent, et pourtant c’est une étape essentielle qui va permettre à votre futur employeur de mieux vous cerner, et se rendre compte si, oui ou non, vous êtes fait pour le poste à pourvoir. Il y a donc certains écueils à éviter, tant sur le fond que sur la forme, c’est pourquoi nous vous proposons cette feuille de route, en guise de mémo, pour que vous puissiez maximiser vos chances à l’embauche.
Le jour d’avant.
Afin de mettre tous les atouts de votre côté, il convient de préparer votre entretien (entrevue au Québec).
Se renseigner sur l’entreprise.
Google et tous les autres moteurs de recherche sont vos amis, le site de la boîte, les réseaux de socialisations bref, c’est tout l’internet mondial qui peut vous venir en aide. Pourquoi? Pour mener à bien vos recherches puisqu’il est primordial de vous imprégner de la société où vous postulez, la connaître et la cerner.
- Son histoire, son actualité.
- Son activité (au sens large: produits/services/secteur etc…).
- Sa culture d’entreprise.
- Sa clientèle.
Se préparer à la question qui tue.
On peut vous en poser des dizaines, mais il y en a certaines dont les employeurs sont friands:
• Que vous ont apporté vos précédentes expériences et quelles sont vos réussites professionnelles ?
• En quoi ce poste vous intéresse ?
• Pourquoi vous plutôt qu’un autre ?
• Quels sont vos qualités et vos défauts ? On connait tous l’histoire de présenter des défauts qui sont autant de qualités pour le poste en question… nous, on a tendance à privilégier la franchise, pourvu que les travers en questions soient maîtrisables.
• Quel est votre statut ?
• Quels sont vos projets de carrière ?
Peaufinez vos réponses, entrainez-vous, ça doit devenir un automatisme pour que vous ne passiez pas 3 minutes de réflexion avant de formuler quelque chose.
Se renseigner sur le poste.
C’est la base, vous auriez tort de vous porter candidat à un emploi, comme ça à l’aveugle. Vous devez donc vous renseigner sur les tâches et les responsabilités en lien avec le poste, les compétences qui y sont intrinsèquement requises. Cela vous servira pour mettre en valeur vos expériences passées, et rebondir selon les questions que l’on vous posera.
Préparer sa tenue vestimentaire.
On est plus cool au Canada, les codes vestimentaires dans le milieu professionnel sont plus libres et détendus, on n’est pas grégaire morbleu. C’est l’fun. Oui, mais n’oubliez pas que si l’on vous rabâche aux oreilles que l’habit ne fait pas le moine, malgré tout, gardez vous bien de ressembler aux capucins, soyez cohérent avec le style de l’entreprise et le poste visé. On oublie donc les sapes un peu trop guindées pour un emploi en extérieur, et à l’inverse on n’arrive pas en entrevue short/basket chez un magnat de la finance.
N.B: l’hiver, prévoyez une seconde paire de chaussures à enfiler vite fait avant votre entretien. Ce n’est pas une étrangeté, c’est de la neige qui fond sur votre première paire et qui en fout de partout. C’est sale.
Préparer son itinéraire.
L’air de rien, ça compte, et vous échapperez au stress de dernière minute. Vérifiez la façon la plus et la plus rapide de vous rendre à votre entretien pour que, le jour j, vous ne soyez pas en retard. La ponctualité est une vertu appréciée des canadiens, qui eux, ne vous feront pas poireauter. Ayez 5 à 10 minutes d’avance, et en cas d’imprévu contactez votre recruteur sans tarder.
Le jour J.
Les documents à apporter.
- Une copie de votre curriculum vitae.
- La liste de vos référents (anciens employeurs, avec coordonnées et personnes à contacter).
- De quoi prendre des notes.
- Quelques questions préparées à l’avance que vous aimeriez poser. Ça ne paraît pas, mais c’est très apprécié, cela appuie votre intérêt.
La bonne attitude.
Nous n’allons pas innover en la matière parce que nous sommes au Canada, mais simplement rappeler quelques fondamentaux. Tout d’abord, sachez que le recrutement est ici moins formel qu’en Europe et plus particulièrement en France, en ce sens où la décontraction est souvent de rigueur. L’atmosphère est donc plutôt chaleureuse, et vous serez mis à l’aise très rapidement. Attention, ne vous laissez pas aller par cette ambiance et restez pro, tenez vous droit sur votre chaise et soignez votre vocabulaire: vous êtes en entretien, pas au bistrot du coin.
Au préalable, vous aurez pris soin de serrer la main du recruteur. Pas de cette paluche mollassonne et moite, non, mais avec une poignée volontaire, en le regardant droit dans les yeux avec un beau sourire (pas trop crispé).
Il faut savoir vous adapter à la situation et aux questions qu’on vous pose, tout en restant simple. Ne soyez pas déstabilisé par la présence de plusieurs recruteurs en même temps, ça arrive. Regardez-les dans les yeux, il n’y a rien de pire que quelqu’un qui regarde ses chaussures ou le mur derrière soi. Ne coupez pas la parole, il faut savoir rester poli et courtois.
Vous êtes l’homme/la femme de la situation.
L’objectif est clair d’entrée de jeu: le poste doit vous revenir, et si vous devez avoir confiance en vous attention aux excès. Vous devez donc faire preuve d’enthousiasme, sans jouer les faux modestes ou faire preuve d’un individualisme exacerbé. Au contraire, montrez votre esprit d’équipe et mettez en valeur vos compétences en restant factuel, et en donnant des exemples précis: « J’ai été amené à réalisé ceci », « J’ai accompli cela », en vous basant sur votre expérience. Votre CV sera donc votre fil conducteur.
Ne bottez pas en touche, répondez honnêtement aux questions. Vous êtes étranger, alors pourquoi vouloir travailler ici (et toutes les questions connexes)? : expliquez votre choix, sans trop en faire, le Canada n’est pas le pays des Bisounours. Si vos emplois passés ou vos diplômes peuvent laisser dubitatif votre recruteur, donnez l’équivalent outre-atlantique. Par exemple, un master 2 européen, en année d’études, équivaut à une maîtrise québécoise; pour parler d’entreprise de téléphonie, Fido pourrait être l’équivalent de SFR etc…
Une valise de billets.
Le thème sera nécessairement abordé: l’argent! Il n’y a rien de tabou, vous ne postulez pas pour travailler gratuitement. Toutefois:
« Avant d’aborder la question des avantages sociaux et du salaire, il est impératif de faire des recherches sur le système de protection sociale de la province où vous travaillerez, sur les avantages offerts tels que la couverture médicale, les vacances, les primes, et sur le salaire minimum qui varie selon les Provinces.
Les employeurs canadiens privilégient le dialogue. Il est par conséquent préférable de parfaitement s’entendre sur les conditions et de les avoir bien comprises. Il ne faut jamais perdre de vue que le système canadien est libéral et qu’il applique des méthodes américaines (licenciement immédiat sans indemnités, peu de vacances annuelles). »
Après quoi, en fin d’entrevue et à l’initiative de l’employeur, vous aborderez la question du salaire. Donnez une fourchette (la négociation se fait sur une base annuelle), elle lui permettra d’apprécier si vos prétentions sont réalistes. Renseignez-vous sur les grilles salariales pratiquées dans votre profession.
Le jour d’après.
Comme les autres, le titre est un peu racoleur mais on s’entend, on n’est pas à la minute non plus. Là, il s’agit, ni plus ni moins, de faire un suivi de votre entretien.
- Procurez-vous le courriel de votre interlocuteur. C’est un préalable que vous devriez déjà avoir. Dans le cas contraire, demandez-lui comment le recontacter.
- Envoyez-lui une lettre (courriel) de remerciement. Le lendemain paraît être dans le bon tempo, ne laissez pas filer trop de jours et dans tous les cas, faites-le.
- Si le recruteur vous a dit qu’il reprendra contact avec vous avant telle date, passé ce délai prenez les devants pour savoir où en sont les démarches et réaffirmer votre intérêt. S’il n’a rien précisé et qu’il n’a pas réagi à votre lettre de remerciement (ça ne veut pas pour autant dire que c’est mauvais signe), attendez quelques jours et demandez un suivi.
Pour aller plus loin: stratégie en entretien d’embauche Radio France Québec.
Source: France Diplomatie.
Crédits photo: huffingtonpost.
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Amélie
21 février 2016 at 13:03
c’est un très bon article, merci pour ce partage.
Houston MacDougal
22 février 2016 at 14:54
Merci à toi!
Célia
18 mars 2016 at 16:15
C’est complet, c’est bien de rappeler que si ça peut paraître un peu détendu on est quand même sur le grill, il faut rester vigilant et bien se vendre.
Benoît
11 août 2016 at 23:41
C’est bien vrai. Après quand on est recommandé ça enlève une part de stress même si au final il va falloir faire ses preuves.
Bérangère
13 novembre 2016 at 03:48
Merci pour tous ces rappels sur l’entretien d’embauche c’est tout pile ce que je cherchais!
Houston MacDougal
14 novembre 2016 at 03:58
Parfait!
Julie
14 janvier 2017 at 13:43
Vous n’êtes pas avare de bons conseils, c’est très bien ainsi.
Julia
30 décembre 2017 at 23:04
Je valide absolument tout! On oublie le stress mais on resté concentré! Courage pour votre nouvelle job à tous 😉
Edouard
12 septembre 2019 at 13:49
Des conseils avisés j’avoue, tout est clair en plus c’est nickel. merci
Houston MacDougal
13 septembre 2019 at 10:14
Pas de quoi! 😉
Sidonie
22 mai 2018 at 02:09
Parfois, ça se fait en 10sec lors d’un 5 à 7, il faut savoir aussi être au bon endroit au bon moment