Montréal est une grande cité où il est aisé de circuler, et un large réseau de transports en commun vous mènera d’un point à l’autre de la ville sans difficulté. Si vous êtes sportif, peut-être opterez-vous pour le vélo, vous serez alors loin de la claustrophobie ambiante et chaude des tubes souterrains, du moins l’été. Les températures hivernales vous obligeront à adapter vos modes de déplacement selon les saisons, ou de tout temps selon vos besoins et vos envies.
Les transports en commun.
Une triplette gagnante où le tramway fait défaut, mais plus de 50 ans après sa disparition (oui, il y en avait un) voilà que le projet est à nouveau sur les rails.
Les trains de banlieue.
Six lignes de trains de banlieue sillonnent le territoire de la région métropolitaine de Montréal, qu’on appelle aussi le Grand Montréal. Comme souvent, on leur a attribué un code couleur pour les identifier plus facilement:
- Turquoise: Deux Montagnes.
- Rouge: Vaudreuil – Hudson (tout à l’ouest).
- Vert: Saint Jérôme.
- Violet: Mont Saint Hilaire.
- Gris: Candiac (Rive-Sud).
- Fuchsia: Mascouche.
Il revient à l’Agence Métropolitaine de Transport (AMT) la gestion de ce réseau. Vous serez vite familier avec leur sigle, tout comme leur site ou application qui vous permettra d’être au fait des horaires et de l’état du service. Indispensable.
Les bus.
Ce qui est déroutant avec ce transport, en tout cas lorsqu’on vient d’une grande métropole sauvage de France, c’est la civilité des gens. À l’arrêt de bus on fait la queue: le premier arrivé sera donc le premier à pouvoir monter s’assoir. Pas question de gruger, et lorsqu’on s’absente une petite minute on vous invite à reprendre votre place dans la file. J’avais toujours connu la guerre chez moi, où ça joue des coudes, ça anticipe l’ouverture et ça ignore les petites grands-mères. Là, je suis détendu, je suis bien, et l’hiver en rang d’oignon on est tous là à se geler le cul. Une forme de bonheur fugace quoi.
A l’intérieur des bus aussi, un mécanisme tout bête, mais incroyablement ingénieux: un fil qui court tout le long du véhicule et qu’il suffit de tirer pour demander l’arrêt. Quand c’est bondé, pas besoin de déranger tout le monde pour aller actionner le bouton. Voilà, parce qu’on arrive encore à s’extasier devant les petites simplicités de la vie et qu’on aime les partager.
Pour le reste c’est du classique. On doit toujours faire face à une petite phase d’adaptation pour connaître les lignes, les arrêts, les destinations, mais également les types de bus:
- Réseau local et Réseau 10 minutes max: lignes 10 à 249. Elles suivent les points cardinaux: est/ouest, nord/sud ou inversement.
- Réseau de nuit: ce sont les 300. Il y en a moins et leur parcours est spécifique (beaucoup moins dense que le réseau précédent). Actifs à partir de minuit, ils peuvent vous sauver la vie et vous ramener à bon port après une session nocturne à chasser le graffiti notamment.
- Réseau Express: moins d’arrêts, c’est le go fast de l’autobus.
- Navettes Or: réservé aux anciens.
- Taxi collectif: dessert les quartiers où il n’y a pas de bus régulier.
- Les 700: ils vont vers les lieux touristiques, ou à l’aéroport (747).
Le métro.
Pas d’enchevêtrement anarchique de lignes doublé d’une signalétique simple et efficace, fait du métro montréalais une promenade sans réelle palpitation. Le matin dans le brouillard, ça rassure. Il faut vraiment le vouloir pour se planter, ou être beurré comme une tartine. Après, c’est grand: les quais sont à l’image des rames, immenses, et on s’est souvent perdu sur le sol carrelé de Joliette. C’est plutôt propre de partout, mais globalement c’est vieillot et laid soyons honnête, et Moscou est à 7.000 km. Vous l’avez compris, le métro montréalais n’est pas une attraction touristique, il sert uniquement à se déplacer.
L’hiver on s’y réchauffe la couenne, tout dévêtu que l’on est après avoir essuyé son premier choc thermique. Si vous vous demandiez ce que pouvaient bien porter les gens sous leurs grands manteaux, vous y trouverez réponse. Les rames charrient le chergui sans sable et on se dit que finalement, ce n’est pas si mal d’être enterré.
4 lignes quadrillent la ville avec du vert, du bleu, de l’orange et du jaune. Les métros circulent de 5h30 à 0h30 la semaine, avec une demie-heure de rallonge le soir en fin de semaine, et leur fréquence est variable selon que vous soyez en heure de pointe ou non.
Les titres de transport.
Inutile de préparer sa petite monnaie, ou son gros billet en imaginant que le chauffeur du bus n’aura pas le change et qu’on pourra voyager à l’as. Non, à Montréal il faut prévoir le coup pour être en règle. Vos titres de transport s’achètent aux guichets des stations de métro (paiement en espèce uniquement), dans les bornes automatiques ou chez certains détaillants.
Il existe tout un tas de formules pour voyager sur le réseau de la STM, que vous pourrez adapter en fonction de l’utilité que vous aurez de celui-ci. Vous restez longtemps à Montréal, un abonnement avec la carte Opus paraît plus que nécessaire; vous n’êtes que de passage, un ticket 3 jours semble plus adapté etc… Nous vous invitons à consulter directement la grille tarifaire et les différents types de titres de transport sur le site de la STM. Certains d’entre eux donnent accès au 747 (navette aéroport) sans payer de billet spécifique ou de supplément (idem avec un abonnement).
Un mot rapide sur la carte Opus: elle coûte 6$, est valable 4 ans et n’est pas nominative… il est donc tout à fait possible de se la prêter, ou se la faire prêter. À bon entendeur.
À bicyclette.
Comme nombre de grandes métropoles occidentales, Montréal essaye de se mettre au vert et a développé ces dernières années un réseau très étoffé de pistes et voies cyclables. On en compte plus de 730 km, avec également un système de vélo en libre-service. Les lyonnais connaissent le Vélo’v depuis 2005, les parisiens le Vélib’ 2 ans après, les montréalais quant à eux se sont mis au Bixi dès 2009. Et ce système, nous, on l’adore.
Ils sont disponibles tous les jours et à toute heure d’avril à novembre. Il y a des bornes un peu partout, soit 460 stations, et plus de 5.200 Bixi disponibles. Allez voir Montréal Bixi pour toutes les informations utiles, notamment la carte des stations, et les tarifs d’abonnement (il y a des tas de rabais possibles en cumulant avec votre abonnement Opus, Communauto etc..).
Ce qu’on aime particulièrement à vélo, ce sont les balades le long du Canal Lachine, ou lorsqu’on se prend pour un bolide au circuit de F1 Gilles Villeneuve, sur l’île Notre Dame.
Pour vous en convaincre, jetez un œil sur la carte du réseau cyclable de Montréal (2016).
Le taxi / Uber.
L’application américaine a fait des émules partout dans le monde, et à chaque endroit où elle s’est implantée il y a eu une vague d’émoi parmi les compagnies et les chauffeurs de taxi. C’est donc la guerre sur la question à Montréal, mais aussi dans tout le Québec. Il ne nous appartient pas de refaire le débat sur l’utilité d’Uber ou non, ni sur la concurrence qu’elle opère face aux taxis, qu’on la juge déloyale ou en phase avec les services issus des nouvelles technologies. On n’a pas l’intention non plus de compter les points. À l’heure actuelle, les deux cohabitent (mal), et il vous appartient de choisir l’un ou l’autre lors de vos virées montréalaises.
Il y a 459 stations pour 4400 taxis en activités. Vous n’aurez donc aucun mal à trouver un taxi disponible à Montréal. Avec l’application smartphone Taxi coop (Androïd; Ios), c’est 15% de réduction sur votre course, pensez-y!
L’autopartage, les voitures en libre-service.
Il existe deux acteurs essentiellement sur Montréal: Communauto et car2go. Il s’agit ni plus ni moins que de la location de véhicule, bien pratique quand on a besoin d’une voiture pour quelques heures seulement, ou pour un trajet bien précis. Les modalités sont variables entre les deux compagnies, mais le principe est globalement le même: un peu partout en ville, il y a des parcs de stationnement. Vous y empruntez un véhicule et vous le ramenez, en l’ayant réservé ou pas d’ailleurs. C’est du libre-service, un peu comme les Bixi.
On a testé les deux, on a été satisfait des deux.
Pour s’évader.
Depuis Montréal, rendez-vous à l’aéroport Pierre-Eliott Trudeau, ou à ceux de Plattsburgh et Burlington. Montez dans un avion et partez dans le sud, ou n’importe où ailleurs.
Sinon, allez jusqu’à la gare d’autocars (qu’on peut rejoindre directement depuis la station de métro Berri-Uqam). Là, prenez un billet, c’est l’occasion d’aller jusqu’à New-York si vous ne connaissez pas la Grande pomme. Avec l’Adirondack c’est également possible, mais il faudra vous rendre à la Gare centrale (depuis la station Bonaventure).
Sources: Ville de Montréal; STM; AMT.
Crédits photo: (1) Christian Fleury; (2) AMT; (3, 4 et 5) STM; (6) Bryanna Bradley.
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L.
29 septembre 2016 at 18:07
J’aurais aimé trouver les musées de Montréal ouverts les lundis.
Merci!
Houston MacDougal
30 septembre 2016 at 00:51
Normalement les lundis c’est relâche dans les musées…
L.
29 septembre 2016 at 18:12
[Précédent commentaire] Désolée, je me suis trompée de site…
Est-il possible de faire une visite guidee (en anglais) des stations du métro de Montréal ?
Merci,
Houston MacDougal
30 septembre 2016 at 01:00
Oui, une amie a fait un tour avec Urban Marmotte, avec un guide parfaitement bilingue. Il doit probablement exister d’autres opérateurs pour ce type de visites. Par exemple, Héritage Montréal en a fait pour les 50 ans du métro cet été.
Juan Pablo
10 septembre 2017 at 03:46
Qu’est-ce qu’il fait chaud dans ce métro, c’est fou, mais l’hiver c’est bon!
Clara
3 décembre 2017 at 09:18
Le métro de Montréal est un excellent refuge en hiver!
Manu
28 octobre 2018 at 03:34
Mais tellement!
Jimmy
1 mai 2018 at 14:22
Le Bixi ça dépanne quand on a pas de bike, sinon mieux vaut son 2 roues bien à soi
Léa
3 décembre 2020 at 03:02
Vivement le prolongement de la bleue!
Houston MacDougal
3 décembre 2020 at 11:12
Oui, mais ça n’est pas pour tout de suite, il va falloir encore attendre un peu 😉