Rendez-vous à la puck.

STM puck

C’est un endroit emblématique, lieu de passage et de rencontres, mais surtout point de rendez-vous à Montréal. La puck de Berri-UQAM, mais ça, nul besoin de le préciser, ça coule de source puisqu’il n’y en a qu’une et une seule. Elle est le point de croix, celui de convergence de toutes les lignes de la métropole dont elle constituerait presque le centre. Tout un symbole. Ils sont une douzaine de millions à franchir le carré de tourniquets, la frôlent, l’effleurent parfois, l’ignorent, la jaugent ou plus simplement s’y assoient.

On s’y retrouve sur ce banc de granit noir, à 10 ou 12, à 2 ou 3. Seul(e), parfois. On s’y attend, on tourne autour, mais on ne s’en éloigne pas. Pas avant qu’il soit temps, ou qu’il ne soit trop tard.

Premier rendez-vous.

Un 28 décembre. Je m’en souviens parce que la veille 50 cm de neige fraîche avaient recouvert toute la ville. J’avais eu ce message comme tant d’autres toutes ces années après, « On s’rejoint à la puck? » et répondu oui sans vraiment savoir, avant de poser la question à ma montréalaise préférée. « Ah, c’est comme sous la queue du cheval chez moi! » Les lyonnais comprendront, quant aux autres dites-vous bien que par chez vous aussi une puck ou une queue de cheval se trouve quelque part où il fait bon d’attendre son rendez-vous. Mais ce terme! Débarqué dans une montréalité qui n’était pas encore mienne en deux petits mois à peine, je ne saisissais rien de ce charabia-là.

Une puck! Un sobriquet peut-être pour un vocable que je ne maîtrisais pas. Pas encore. Avec des références qui attiseront par après ma curiosité d’expat’. Une culture, un sport sur glace notamment, et puis tant de choses. La Rondelle pour un palet, la Cenne, Pillule ou Beigne pour le reste. J’ai même pu lire qu’on l’appelait également le banc des fous. Je suis heureux d’en être encore un.

C’est que je m’y suis posé depuis, ou pas loin, à bouquiner pour que le temps s’égrène, à contempler la foule, puis les passantes d’un jeune poète de 23 ans.

Le saviez-vous?

Au centre du banc, une plaque commémorative en bronze représente un «tramway hippomobile» en 1861, l’ancêtre de ce que nous connaissons aujourd’hui, l’autobus et le métro inauguré près d’un siècle plus tard, en 1966. Il s’agit d’une œuvre réalisée par Georges Lauda et Robert LaPalme, à l’origine posée sur un socle, à la verticale. Il faut attendre de fêter la première décennie du métro pour que ce bronze prenne place au centre de la puck, en 1976.

Depuis, elle reste là, sans que personne ou presque ne la voie.

Crédits photo: Marie-Claude de Souza.

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3 Commentaires

  1. Blaise

    19 janvier 2019 at 08:30

    Mythique ce lieu!

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    • Boulette

      9 février 2019 at 07:22

      Point de rendez-vous incontournable!

      Répondre

      • Shun

        14 août 2019 at 11:03

        C’est tellement Montréal !

        Répondre

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