Quitte à se faire exploiter par le biais d’un stage, pourquoi ne pas choisir de le faire sous de nouveaux horizons? Au Canada par exemple! Alors oui, les stages tout ça, ça nous permet de nous faire une première expérience machin (12 mois maximum, 18 mois pour les suisses), on est formé trucmuche et tout est merveilleux. Oui mais, un stage, c’est souvent peu payé, ou pas payé, pour un vrai travail qu’on réalise. La finalité, la découverte d’un pays qu’on ne connaît pas forcément et une nouvelle ligne sur son CV qui a fière allure.
Les conditions de participation.
Elles sont cumulatives, si l’une d’entre elles fait défaut, c’est mort:
- Avoir entre 18 et 35 ans au moment de votre demande.
- Être de nationalité française et résider en métropole (ou DOM et St-Pierre-et-Miquelon).
- Avoir son passeport français valide, au moins jusqu’à la date de votre retour prévu.
- Ne pas être un cumulard en ayant déjà bénéficié de ce permis, ou deux fois à l’initiative EIC avec la France.
- Être étudiant (établissement d’enseignement ou centre de formation).
- Avoir une offre de stage au Canada en lien avec vos études ou votre formation.
- Disposer de ressources financières suffisantes pour subvenir à vos besoins au Canada pendant la durée de votre stage (700€ / 1 000$CAD par mois). C’est là où le bât blesse, faites le calcul sur une période de 12 mois… oui, c’est moche. Mais pour être parfaitement honnête, c’est rarement vérifié. Lors de votre arrivée au canada, vous devrez être en mesure de fournir une attestation de moins de 7 jours, prouvant que vous disposez de fonds suffisants.
- Payer les frais de participation en euros, équivalents à 150$.
- Souscrire une assurance pour votre séjour, une fois le permis obtenu (sinon, « vous ne passerez pas! »)
Depuis juillet 2018, il faut également fournir ses données biométriques.
Notez que les français qui ont participé une seule fois au programme EIC avant le quota 2015, sont éligibles à une seconde participation (PVT, PJP ou stage coop).
La constitution du dossier.
Autant le dire tout de suite, ce n’est pas la grande bousculade pour ce permis stage. Les raisons sont simples: réservé aux étudiants, pour faire… un stage souvent peu rémunéré. Or, sur place, il y a votre logement à payer, votre nourriture, sans compter tout le reste. Donc bon, pas besoin de vous précipiter, faites les choses correctement. Par contre, vous l’aurez compris, même sans rémunération, le permis est obligatoire.
La nouvelle procédure simplifie grandement les choses puisque désormais tout se réalise en ligne, et ça commence par un formulaire destiné à évaluer si vous êtes admissible à l’Initiative EIC. Ce faisant, vous n’aurez plus qu’à suivre toutes les instructions qui vous mèneront vers la création de votre compte MonCIC. Pour le Stage coop (comme pour les autres), vous serez guidé dans toutes vos démarches, tout au long de la procédure qui vous verra vous porter candidat, et vous recevrez toutes les indications utiles sur les informations que vous devrez fournir dans votre dossier.
Les documents à proprement parler. Je n’entrerai pas dans le détail, ils sont somme toute classiques (photocopie de passeport, carte d’étudiant, CV à la mode EIC, différents formulaires à compléter…). Pensez à tout avoir, pour les éléments additionnels au format PDF. Il vous suffira de répondre aux questions posées et remplir les formulaires. En revanche, je me permets de revenir sur le stage, ou la convention de stage. Il vous faudra une photocopie de celle-ci. Cette offre devra être sur papier à en-tête de la société ou l’entreprise au Canada. En l’absence de papier à en-tête, votre employeur doit apposer son tampon ou fournir son numéro d’entreprise. Idem, concernant la convention: l’entreprise devra y apposer son tampon ou à défaut fournir aussi son numéro d’entreprise. L’une ou l’autre doivent inclure tous les éléments suivants :
- vos nom(s) et prénom(s) ;
- la date de début du stage ;
- la date de fin du stage ;
- la gratification (s’il y a lieu) ;
- le nombre d’heures travaillées par semaine ;
- le titre du poste et une description des tâches ;
- l’adresse du lieu du stage au Canada ;
- le nom, le titre et la signature de votre employeur au Canada ; et
- la date à laquelle est rédigée l’offre de stage, ou convention de stage.
N.B: Si auparavant votre employeur devait vous fournir copie du formulaire IMM 5802 préalablement rempli, et s’acquitter de 230$ de frais relatifs à la conformité, en vous fournissant copie du reçu, sachez que désormais toutes les offres d’emploi doivent être présentées en ligne sur le portail des employeurs (voir le guide d’inscription sur ledit portail).
Lorsque vous aurez tout complété, voire à toutes les étapes, sauvegardez l’intégralité de votre dossier. Comptez 8 semaines maximum pour une réponse définitive et, je vous le souhaite, positive. Un peu de rabs niveau attente si vous devez passer une visite médicale. Pour valider votre permis, vous n’aurez qu’à passer la frontière. Si vous êtes déjà au Canada, vous devrez faire un tour du poteau. Dans les deux cas n’oubliez pas votre lettre d’introduction, les différentes attestations obligatoires (fonds, assurance…) et votre passeport!
Crédits photo: PublicDomainPictures.
Source: EIC.
Lucette MacDougal
10 janvier 2014 at 08:29
Mention spéciale au « Vous ne passerez pas »!!! Joli brin d’humour pour égayer un texte d’information. Gandalf aurait été fier de toi, cher Houston.
Berlin
26 février 2018 at 14:04
Pvt et Jp sont nettement mieux comme permis, et de loin.
Joëlle
24 novembre 2018 at 13:21
Oui mais pas toujours aussi facile de les avoir qu’un stage coop nettement moins prisé